Depuis quelques jours, nous sommes entrés dans la seconde moitié de l’année. Alors que vous lisez cet article, vous aviez peut-être des projets que vous auriez souhaité lancer durant le premier semestre, mais qui sont restés au stade de « souhait ». La question est : pourquoi ? Il se peut, en effet, que ce soient des « excuses » qui vous empêchent de passer à l’action. Cet article vous en présente cinq, tout en vous justifiant pourquoi il s’agit de mauvais raisonnements.

1. « Je n’ai pas assez de temps »

L’une des premières raisons qui empêchent de se lancer, c’est l’excuse du manque de temps. Sachez ceci : on donne toujours du temps à ce qu’on considère comme prioritaire, et on peut toujours trouver du temps pour ce qu’on veut « vraiment » faire. Autrement dit, il n’est question que de votre détermination : à quel point désirez-vous voir votre projet prendre forme ?

Bien sûr, en matière de gestion de temps, il faut déjà avoir un planning hebdomadaire bien organisé, avec vos différentes tâches. Et ce n’est pas la littérature à ce sujet qui vous manquera, si vous avez besoin d’aide. Toutefois, même avec une bonne organisation, votre planning peut être déjà bien rempli. Et c’est à ce stade que vous devez comprendre que tout projet requiert des sacrifices, surtout dans ses débuts. S’il n’y a que 24 heures en une journée, alors vous allez forcément devoir renoncer à certaines activités pour créer du temps : ne pas regarder votre série du moment pour finaliser une étude de marché, consentir à des nuits blanches pour rédiger enfin votre livre, reporter certaines sorties, arrêter de flâner sur les réseaux sociaux, bref, supprimer des tâches de moindre importance.

Demandez à n’importe quel entrepreneur ayant réussi, il vous dira que tout ce qu’on souhaite réaliser dans la vie a un prix. Tout dépend alors de ce qu’on est prêt à payer. Heureusement, plus un projet nous tient à cœur, moins les sacrifices à consentir seront pénibles. Vous comprenez donc pourquoi le véritable nœud ici, ce n’est pas votre temps, mais votre soif de voir votre projet se réaliser !

2. « Je n’ai pas assez d’argent »

Le manque d’argent est une autre raison majeure évoquée pour ne pas se lancer. Faisons quelques observations qui montrent qu’on peut toujours trouver une solution :

  • Certains projets ne requièrent quasiment pas de financement, à l’instar des prestations de services intellectuels : consultants, formateurs, comptables, graphistes… Il faut surtout pouvoir réaliser votre branding (logo, site web, cartes de visite…) et disposer du minimum logistique pour démarrer l’activité concernée.
  • Si vous souhaitez faire du commerce, alors selon la nature de vos marchandises, vous pourrez dans bien des cas proposer la « pré-commande » de vos articles à vos clients, en sorte que ce sont eux qui vous fourniront la trésorerie pour produire votre stock initial.
  • Les campagnes de financement participatif peuvent vous être utiles, surtout lorsque que votre projet s’appuie sur une profonde vision à laquelle votre public-cible pourra facilement adhérer.
  • Des solutions de financement public peuvent être proposés dans votre ville, votre région ou votre pays, notamment lorsque votre projet contribuera à leur rayonnement, ou lorsqu’il répond à un réel enjeu de société. Renseignez-vous !
  • Dans le cadre des financements privés (banques, investisseurs…), la variable principale sera la crédibilité de votre projet : plus ce dernier est solide et bien construit, moins vous aurez de difficulté à convaincre pour être accompagné.

Pour finir, même si vous n’amorcez pas immédiatement la partie commerciale de votre projet, vous pouvez commencer par créer une communauté sur les réseaux en communiquant autour de votre savoir-faire, en éduquant votre public, en partageant des astuces, ce qui aura pour bénéfice de développer votre notoriété et votre crédibilité. Qui sait ? Peut-être que c’est par la monétisation de vos réseaux que vous obtiendrez le financement dont vous avez besoin. Il existe toujours une solution.

3. « Il y a déjà des gens qui font ça »

Certaines personnes hésitent à se lancer car elles estiment que leur offre est déjà proposée sur le marché. En vérité, la concurrence n’a jamais été un problème pour entreprendre. Pour l’illustrer, je vous invite à vous diriger (dans la pensée) devant votre maison ou votre immeuble. J’imagine qu’à quelques pas se trouve une boulangerie. Et si vous avancez un peu plus loin, peut-être jusqu’au prochain carrefour, il y a une autre boulangerie. Et là, vous tournez peut-être à droite, et vous apercevez 100 mètres plus loin une troisième boulangerie. Où veux-je en venir ? 

Ces 3 établissements partagent la même zone dite de « chalandise ». Mais la file d’attente devant chacun d’eux ne désemplit pas pour autant chaque matin. Car ils répondent à un vrai besoin, et la demande est suffisamment grande : les clients se dirigent alors sans doute vers la boulangerie la plus proche. Et c’est ce que vous devez comprendre : quel que soit le nombre de personnes qui font déjà une activité similaire à la vôtre, tant qu’elle répond à un réel besoin, il y aura toujours un public pour lequel vous serez le plus « proche », c’est-à-dire qui s’identifiera à votre proposition plus qu’à celle des autres. Travaillez surtout votre particularité, votre proposition de valeur.

4. « Je n’ai pas le diplôme requis »

Peut-être n’avez-vous pas fait le type de formation qu’on s’attend à retrouver chez un porteur de projet tel que le vôtre. Ne vous résignez pas pour autant. Car le diplôme est une attestation de compétences, et non les compétences en elles-mêmes. On peut très bien avoir développé des compétences sans être diplômé, surtout lorsqu’on est autodidacte, ou lorsqu’il s’agit d’un sujet qui nous passionne, pour lequel on se documente régulièrement ou qu’on « pratique » à titre extra-professionnel. Vos futurs clients ne jugeront pas votre diplôme, mais la qualité du service que vous leur aurez rendu et qui ne tient qu’à vos compétences.

Toutefois, une qualification peut être légalement requise pour exercer une certaine discipline, comme dans le cas des professions réglementées, qu’elles soient artisanales (coiffeur, boulanger, etc.) ou libérales (expert-comptable, avocat, etc.). Rien ne vous empêche alors de commencer à partager votre passion via les réseaux sociaux, de vous créer une communauté, le temps d’acquérir la certification ou le diplôme dont vous aurez besoin pour démarrer légalement votre activité.

Pour aller plus loin, vous pouvez même porter un projet qui requiert une compétence principale dont vous ne disposez pas. Il suffit de vous associer avec quelqu’un qui en dispose et de constituer une équipe où chacun apportera ses atouts.

5. « Je n’ai plus l’âge »

L’âge n’est pas un frein pour entreprendre, à moins que vous ayez 60 ans et que vous souhaitez faire du sport professionnel, auquel cas ce sont les limitations physiologiques liées à l’âge qui vous en empêchent. Tant que vous pouvez faire usage de votre cerveau, et donc penser, réfléchir, analyser, vous pouvez mener un projet à bien. Pour les tâches qui requièrent une certaine condition physique dont vous ne disposeriez peut-être plus, vous pourrez toujours « faire faire ». Le seul obstacle qui se dresse devant vous, c’est peut-être la pression sociale ayant dicté qu’on ne peut pas faire certaines choses à un certain âge (comme par exemple, retournez sur les bancs d’une école). Vous n’êtes pas obligé de subir une telle pression, pas plus que le regard des autres. La vraie question est : souhaitez-vous rester dans un « confort social », mais avec des regrets, ou oser défier le regard des autres et vivre vos rêves ?

Vous êtes votre propre obstacle !

Vous l’aurez compris, le seul vrai obstacle entre votre projet et vous, ce sont les barrières mentales qui vous empêchent de passer à l’action. Décidez de ne plus vous donner d’excuses ! Celles-ci, quand on y pense bien, tirent au fond leur origine d’un manque de confiance en soi, ou d’un manque d’information, de la peur de l’inconnu, de la peur de l’adversité, de la peur de l’échec. Osez vaincre votre peur, car si certains l’ont fait, alors vous le pouvez aussi !